Les réflexes archaïques chez les nouveau-nés sont des réponses automatiques et involontaires à certains stimuli sensoriels. Ces réflexes sont souvent considérés comme des vestiges de l'évolution humaine. Ils jouent un rôle crucial dans le développement initial du bébé, aidant à établir des schémas moteurs de base et facilitant des comportements essentiels pour la survie et l'interaction avec l'environnement.
Voici un exemple des principaux réflexes que nous rencontrons chez le nouveau-né.
1. Le réflexe de succion
La stimulation de la zone au-dessus de la lèvre supérieure va inciter le nouveau-né à pousser la langue vers le haut et l'avant et déclencher ainsi les mouvements pour téter et avaler.
Il est donc à la base de la nutrition chez le bébé.
2. Le réflexe d'agrippement palmaire ou grasping
Lorsque la paume de la main du bébé est stimulée, il serre automatiquement les doigts autour de l'objet. Ce réflexe est une réponse naturelle à la sensation de toucher et aide le bébé à saisir les objets qui entrent en contact avec sa main.
Il est nécessaire pour le développement de la motricité globale et fine de la main.
3. Le réflexe de Moro
Ce réflexe se déclenche lorsque le bébé est surpris ou lorsque sa tête est brusquement inclinée en arrière. Le bébé écarte alors ses bras et ses jambes avant de les ramener vers son corps dans une sorte de geste protecteur. Ce réflexe est considéré une réponse primitive à un danger potentiel. Il est essentiel pour développer les réflexes de respiration.
Si ce réflexe reste présent et qu'il ne s'intègre pas totalement au cours des premiers mois de la vie, il peut entrainer à terme une hypersensibilité sensorielle, avec des conséquences émotionnelles et affectives, comme par exemple, des troubles du sommeil.
4. Le réflexe tonique asymétrique du cou
Lorsque la tête du bébé est tournée sur le côté, le bras du côté vers lequel la tête est tournée s'étend, tandis que le bras du côté opposé se plie.
Ce réflexe est considéré comme une étape importante dans le développement de la coordination œil-main et a son importance dans le ramping symétrique.
5. Le réflexe de Landau
Lorsque le bébé est maintenu en position horizontale, il tend à étendre ses jambes et à redresser sa tête et son torse.
Ce réflexe contribue au développement de la force musculaire et de la coordination nécessaire pour la posture et le mouvement.
6. Le réflexe de babinski
Lorsque la plante du pied du bébé est stimulée, ses orteils s'écartent et son gros orteil se lève.
Ce réflexe est utile dans la préparation de la marche et le développement du tonus musculaire des membres inférieurs.
Ces réflexes primitifs sont souvent remplacés ou intégrés dans des schémas moteurs plus complexes à mesure que le bébé grandit. Cependant, leur présence et leur activité sont importantes pour évaluer le développement neurologique du nouveau-né.
En plus des réflexes primitifs, les réflexes posturaux commencent à émerger au cours des premiers mois de vie du bébé. Ces réflexes sont liés au contrôle du mouvement et à la posture, et ils aident le bébé à acquérir la stabilité nécessaire pour explorer son environnement et interagir avec lui de manière plus complexe.
Les réflexes archaïques chez les nouveau-nés jouent donc un rôle essentiel dans le développement initial de l'enfant.
Ils représentent les premières réponses automatiques et involontaires aux stimuli sensoriels, et ils sont cruciaux pour l'établissement de schémas moteurs de base, la posture et le contrôle du mouvement.
Bien que ces réflexes disparaissent généralement au fur et à mesure que l'enfant grandit et que des compétences motrices plus complexes se développent, leur présence et leur activité fournissent des informations précieuses sur le développement neurologique et moteur du bébé.
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